Découverte de Louvergny - le village
Tous les automobilistes qui empruntent la D991 du Chesne à La Bascule ne manquent jamais d’apercevoir, sur leur droite, les deux étangs du lac de Bairon. En revanche, ils pourraient arriver à Chagny sans s’être rendu-compte de l’existence du village de Louvergny que seul le clocher en pierre de son église signale aux plus attentifs d’entre eux.
La position originale de Louvergny sur une pente abrupte n’a pas manqué d’inspirer aux historiens et géographes ardennais quelques lignes de description qui, malgré la concision de ces évocations, donnent une image assez exacte du village.
En voici un florilège :
Louvergny est en effet bâti sur le front d’une cuesta. Une cuesta (ce nom veut dire « côte » en espagnol) est une forme de relief dissymétrique, formée par l’érosion. Les maisons du village sont construites sur la partie inférieure de la pente.
Les habitations sont pour l’essentiel groupées autour de l’église. Ou plutôt, on devrait dire que c’est l’église, de construction relativement récente, qui a été plantée au centre du village.
L’ancienne église était plus excentrée. Depuis la fin du XIXe siècle, la place Hippolyte Noiret, devant la mairie et l’ancienne école, juste audessus de l’église et du monument aux morts,
est le centre de la vie civile et des festivités communales.
L’habitat reste néanmoins en partie dispersé. De l’autre côté du ruisseau, on trouve plusieurs groupes de maisons isolées sur la route qui mène à l’Abbaye. Une maison et des hangars agricoles forment la Haute-Louvergny. Touly comprend ce qui reste d’un ancien château. D’autres écarts sont constitués des fermes des Courgillots, de Beauséjour (aujourd’hui inhabitée) et de Courtesoupe, auxquelles il fallait ajouter jadis la ferme de La Fontaine au Puits, dépendant des Prémontrés de Longwé, et la ferme du Say sur le chemin d’Omont. La physionomie du village a changé en deux siècles. Les guerres et les incendies, l’usure et l’abandon, ont détruit plusieurs pâtés de maisons : le haut de la rue de Gloriette,
le bas de la rue du Culot, le chemin « au-delà de l’eau ». Des bâtiments neufs sont parfois venus les remplacer, mais assez souvent la nature a repris ses droits. Le village présente ainsi une architecture assez diverse. Les constructions anciennes sont finalement assez rares et bon nombre des habitations ont été construites au XXe siècle.
Florent SIMONET
« Louvergny semble une avalanche demaisons, se bousculant pêle-mêle le long d’une interminable pente, où l’on eut sans doute les plus grandes peines du monde à camper l’église et à faire la place publique. » Albert Meyrac, 1900 « On jouit d’une belle vue lorsqu’on descend, par une pente un peu dangereuse, de la route au village de Louvergny; au premier plan, les maisons éparses du village; à droite, la flèche neuve de l’église; plus bas, la vallée du Ruisseau des Prés, où s’élevaient jadis le couvent des Guillelmites et le château de Touly. »
Octave Guelliot, v. 1925
« Louvergny semble une avalanche demaisons, se bousculant pêle-mêle le long d’une interminable pente, où l’on eut sans doute les plus grandes peines du monde à camper l’église et à faire la place publique. » Albert Meyrac, 1900 « On jouit d’une belle vue lorsqu’on descend, par une pente un peu dangereuse, de la route au village de Louvergny; au premier plan, les maisons éparses du village; à droite, la flèche neuve de l’église; plus bas, la vallée du Ruisseau des Prés, où s’élevaient jadis le couvent des Guillelmites et le château de Touly. »
Octave Guelliot, v. 1925