Le lavoir de Barbonne

 

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 Ce lavoir, sur la route de Vouziers, là où coule la Barbonne est désormais à l'abandon. Il date du XIX ème siècle, il est alimenté par une source qui s'achemine ensuite vers les bois de Maison Rouge et va ensuite se jeter dans le ruisseau de la " Fourmel " à Quatre champs.

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Les terres qui entourent le lavoir sont  ferrugineuses ( la foudre est souvent tombée à cet endroit , endommageant le peupliers plantés le long du ruisseau de la Barbonne ) et très accidentées (il existe de nombreux " gouffres ", résultant d'affaissements de terrain, dangereux par temps de pluie )

Suzanne Hubert se souvient :

" La lessive durait deux jours. On rassemblait le linge à laver ( blanc et bleu ), on en remplissait la lessiveuse que l'on chargeait sur la brouette, avec "la boîte à laver "( et son coussin permettant de s'agenouiller ) le battoir, le savon de Marseille et la brosse.

Au lavoir , on lavait le " bleu " en le battant, en le brossant et en le rinçant dans la " sour " ( bassine collective devant la source ); il fallait marquer son linge !

Le " blanc " était trempé puis " dégrossi .On repartait ensuite à la maison et on faisant sécher le " bleu ". Puis on mettait  le " blanc " à bouillir dans la lessiveuse , sur la cuisinière , remplie de cristaux de soude et de quelques restes de savon. Cela durait à peu près une heure.

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Le lendemain, on repartait au lavoir pour rincer le linge blanc; parfois on utilisait de l'eau de javel , parfois du bleu ( bleu de méthylène ) pour obtenir un linge blanc bleuté. De retour à la maison on étendait le linge au grenier ou dans la cour.

Il ne restait plus qu'à repasser à l'aide des fers que l'on faisait chauffer sur la cuisinière.
 

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Et tout cela se reproduisait toutes les semaines ! ( on travaillait le plus possible avec des blouses afin de protéger les vêtements! ) "...